Le BIM dans la construction bois
Le BIM, pour Building Information Modeling ou
Le BIM se définit comme un ensemble de processus collaboratifs permettant d’obtenir un modèle numérique unique du bâtiment.
Cette maquette numérique contient
toutes les données techniques d'un ouvrage. Elle permet aux
A la description géométrique d'un objet vient s'ajouter ses caractéristiques et sa relation avec les autres objets ou équipements d'un ouvrage : percement d'un mur, pose des réseaux, jonction de murs, etc. Les gains attendus sont nombreux : une meilleure collaboration entre tous les acteurs de la construction, des gains de temps à toutes les étapes, une amélioration de la qualité de la construction, une réduction de la sinistralité. Le BIM facilite la gestion d’un projet dans tout son cycle de vie, par l’ensemble des parties prenantes, en générant et partageant des modélisations graphiques, physiques et fonctionnelles des ouvrages. Le BIM, ou plutôt les logiciels BIM, existe depuis une trentaine d'années. Alors pourquoi cette cette course à l'adoption du BIM ? Tout d'abord la récente progression fulgurante de la puissance des ordinateurs permet maintenant d'utiliser des solutions qui n'étaient pas disponibles pour le grand public. On voit bien sur la répartition du coût global d'un bâtiment qu'à 2%, il est pertinent de mener une réflexion sur la vie du bâtiment. Ensuite plusieurs autres raisons, écologiques et économiques, ont favorisé l'adoption du BIM :
Les gouvernements qui adoptent ou sont sur le point d'adopter le BIM le font souvent en relation avec une obligation légale de réduire les émissions de carbone et de gaz à effets de serre. Cette réduction ne peut se faire avec les méthodes de travail actuellement en vigueur dans la construction. Une nouvelle façon de travailler doit être mise en place et le BIM s'est naturellement imposé comme une des solutions ayant le potentiel de transformer les habitudes et de structurer l'industrie de la construction.
D'ici à 2050, la Terre devrait compter 9 milliards d'habitants, ce qui devrait normalement amener à se poser deux ou trois questions.... Si nous continuons à utiliser les ressources naturelles de la même façon pour nos infrastructures et bâtiments, il y aura pénurie. Si nous désirons tous vivre à un certain niveau de vie, nous devons trouver des solutions afin de construire différemment et stopper le gaspillage actuel des ressources.
Dernier et non des moindre, le piètre état de notre industrie de la construction. Dépassement de budget, sous-productivité comparée aux autres industries, relation tumultueuse entre les différents acteurs, mauvaise qualité, désorganisation, gaspillage. La construction souffre d'une terrible réputation et il faut bien avouer qu'il est difficile de la défendre tant les problèmes sont nombreux. Comme précisé dans un rapport du gouvernement anglais, la construction ne doit pas améliorer ses méthodes de travail mais les changer radicalement. Le BIM a de multiples avantages, comme par exemple: - Réduire les modifications tardives de la conception - Détecter les conflits entre les éléments et améliorer la coordination - Réutiliser les informations durant toute la durée de vie d'un projet - Permettre la fabrication hors site - Favoriser l'optimisation de la conception par ordinateur - Enrichir les informations et la visualisation - Permettre l'optimisation de la gestion et des coûts. Il permet donc aux différents métiers de travailler en parallèle le plus tôt possible vers un même but. On parle d’ingénierie simultanée (ou concourante) et non plus séquentielle.
L’ingénierie séquentielle est un mode de fonctionnement au cours duquel chaque étape démarre lorsque la précédente est complètement achevée.
L’ingénierie simultanée est une
L’ingénierie simultanée (ou concourante) est une approche systématique pour concevoir un produit prenant en considération tous les éléments de son cycle de vie, depuis la conception jusqu’à la mise à disposition du produit et par conséquent intégrant la définition du produit, les processus de fabrication, et tous les autres processus requis dans le cycle de vie tels que, notamment, le fonctionnement (dans des environnements mécaniques, thermiques, acoustiques, électromagnétiques...) ou la maintenance.
Cette modélisation adaptée au BIM s'inspire d'une modélisation créée dans les années 1970 par la société Softech, le SADT acronyme de Structured Analysis and Design Technic. Chaque processus peut être un sous processus rentrant ou sortant d'un autre processus pour établir un processus complet afin d'atteindre l'objectif BIM assigné. Il est à noter aussi que le SADT est constitué de deux parties distinctes, mais superposées, les actigrammes qui définissent les actions et les datagrammes qui gèrent les données. Le corolaire pour le BIM du datagramme est le DIM, Data Information Modeling. Pour pouvoir lire un niveau, on utilise les codes MECS, acronyme de Mécanismes, Entrées, Contrôles, Sorties. Les entrées sont situées à gauche et les sorties à droite de l'actigramme. Les supports ou mécanismes utilisés sont situés sous l'actigramme, les contrôles se situent au dessus de l'actigramme. La modélisation peut se faire ainsi de façon très naturelle avec des niveaux de détails souhaités (il suffira de descendre le niveau pour chacun des processus que l'on souhaite développer).
Ces entrées peuvent se présenter sous les formes suivantes : - un fichier type à intégrer (natif, IFC, ...) - une donnée, une information de la MN - la sortie d'un autre processus Les sorties : Les sorties du processus se caractérisent par la même nature que les entrées avec un traitement opéré justement par le dit processus. Elles peuvent être une synthèse de celles-ci, un enrichissement, etc... Les supports : Tous les dispositifs qui contribuent à la réalisation du processus, la plateforme, les différents acteurs (Bim Manager, Coordonnateur structure, …), le matériel spécifique associé, norme nécessaire, compétences spécifiques, infrastructures, logiciels, ... Les contrôles : Tous les contrôles et validations liés au processus, à savoir par rapport : - au format des fichiers - à la cohérence globale - au mesurage par rapport à une consigne - à la détection des collisions - aux conformités réglementaires
Le phasage du projet BIM s'inspire de la loi MOP (Maîtrise d’Ouvrage Public) et le Décret n° 93-1268 du 29 novembre 1993 affectée aux marchés publics, le projet de construction suivra successivement les étapes listées ci-dessous mais avec une participation des acteurs beaucoup plus en amont tel que défini dans le « Processus de collaboration »
Une anecdote de gain de productivité obtenue en associant tous les acteurs d'un bâtiment de la conception à l'utilisation. Une groupe qui faisait construire des hôtels de même type en France, avait accepté que son dernier projet soit traité en BIM mais à condition que cela ne lui coute rien de plus. Jouant le jeu du BIM, une réunion rassemblant tous les utilisateurs et concepteurs de ce bâtiment est organisée. Présentation faite, différentes questions viennent de la salle dont celle du responsable de l'entretien qui, à priori, ne voyait pas trop ce qu'il faisait là, se lance et demande s'il serait envisageable d'élargir de 5 cm les couloirs. La réponse a été oui bien sûr, mais surpris par cette demande très précise, le BIM manager a cherché le pourquoi de cette demande ? Le responsable de l'entretien, explique alors que les couloirs sont habituellement trop étroits pour que deux chariots de nettoyage du commerce puissent se croiser, ce qui implique la réalisation de chariots sur mesure et génère un surcoût de l'ordre de 100.000€ par an ! La méthode BIM a été adoptée sine die... Néanmoins, l’organisation générale du BIM semble quand même complexe à mettre en œuvre pour de petits chantiers, lourd pour synchroniser le travail de tous les intervenants sur un chantier et chronophage. Il semble néanmoins impératif de bien comprendre l’outil pour avoir toujours une longueur d’avance sur l’évolution des marchés et pouvoir réagir correctement.
Dans sa forme la plus simple, le niveau 0 signifie effectivement qu’il n’y a aucune collaboration. Seule la CAO 2D est utilisée, principalement pour la production de l'information. L’impression et le partage se font sur format papier ou électroniques imprimés, ou un mélange des deux. La majorité du secteur du BTP est déjà bien au-delà de cette étape (source : Rapport NBS « National BIM Strategy » 2014).
Celui-ci comprend généralement un mélange de CAO 3D pour la partie conception et de 2D pour le dessin de plans ayant une valeur réglementaire, juridique et de production de l'information. Les normes de CAO sont gérées sous la norme BS 1192: 2007, et le partage électronique des données est effectué à partir d'un système de gestion de données électronique (GED), souvent géré par l'entreprise de construction. Ceci est le niveau de fonctionnement de nombreuses entreprises le plus répandu actuellement, bien qu'il n'y ait pas de collaboration entre les différentes disciplines - chaque profession maintenant ses propres données.
Il se distingue par la mise en place du processus de travail collaboratif - toutes les parties prenantes du projet utilisant leurs propres modèles de CAO 3D, mais ne travaillant pas nécessairement sur une maquette unique et partagée. La collaboration dépend de la façon dont l'information est échangée entre les différentes parties - et représente l’aspect central et essentiel de ce niveau. Les Informations du projet sont partagées sous un format de fichier commun, ce qui permet à toute organisation d’être en mesure de combiner ces données avec leurs propres données afin de réaliser un modèle BIM fédéré et central, et d'effectuer des requêtes sur cette maquette. Par conséquent, tout logiciel de CAO / BIM utilisé par chacune des parties doit être capable d'exporter vers l'un des formats de fichiers courants tels que le format IFC (Industry Foundation Classes) ou COBie (Construction Building Information Exchange). Cette méthode de travail a été définie comme objectif minimum par le gouvernement Britannique pour tous les projets dans le secteur public, d’ici à 2016. Le BIM niveau 2 contient les éléments suivants : - Un modèle graphique ou maquette numérique 3D créé avec un logiciel BIM tel Cadwork, Dietrich’s, Revit, ArchiCAD, Allplan, Tekla, etc ou un fichier format IFC. - Des données non-graphiques incluant par exemple des informations importantes pour l'utilisation et la maintenance de l'ouvrage. - De la documentation comme des rapports ou des dessins 2D. Le format PDF est habituellement recommandé pour cette documentation. En plus des éléments ci-dessus, le niveau 2 impose les exigences suivantes:
Actuellement considéré comme le
2D : Représentation géométrique en deux dimensions 3D : Représentation géométrique en trois dimensions 4D : Intégration de la dimension temps dans la maquette numérique. 5D : Intégration de la dimension économique dans la maquette numérique. 6D : Intégration de la dimension du développement durable 7D : Intégration durée de vie du bâtiment avec exploitation et maintenance.
LODs : acronyme de Level Of Details
ND1 (LOD 100) : Le prototype
est défini par des volumes,
ND2 (LOD 200) : Le prototype a un niveau de définition sommaire. Les éléments sont représentés sous la forme de modèles génériques permettant une connaissance volumétrique globale, une maîtrise de l'emprise des composants. (Phase avant-projet) ND3 (LOD 300) : Le prototype rentre dans une phase d'exécution, de détails. Les composants du projet acquièrent une représentation spécifique permettant un traitement plus précis, plus détaillé de leur taille, emprise et positionnement. (Phase projet) ND4 (LOD 400) : Le prototype est en phase de réalisation, de mise en œuvre réelle. Les éléments possèdent désormais une représentation détaillée permettant un traitement dimensionnel et quantitatif exact, de même qu'une approche sur la mise en œuvre, la fabrication et la localisation. (Phase Exécution) ND5 (LOD 500) : Le prototype atteint un niveau de représentation réaliste, à l'identique des éléments mis en œuvre. Ce niveau doit permettre une mise à jour de la maquette numérique afin d'être conforme à ce qui a été réalisé. (Phase As-Built)
Illustration des niveaux de développement
L’interprétation de ce graphique fait apparaître que plus le niveau de développement augmente, plus la quantité d’informations, de données fournies par l’architecte augmente. En corolaire cela permet aussi de limiter la quantité d’informations géométrales. Les courbes se croisent à l’optimum du niveau de développement. Dépasser ce point vous fait courir un risque financier dans la définition de la maquette numérique et donc par la suite de sa réalisation. Faites très attention à ce que vous faites car le niveau de précision vous engage financièrement. Passez d'un niveau de précision à un autre demande réflexion et ne doit pas être vendu au même prix.
Les LOD fournissent cinq instantanés de la progression d’un élément du concept au spécifié. Il y a beaucoup d'étapes dans cette progression entre les niveaux de détail définis. Les définitions de LOD devraient donc être considérées comme des exigences minimales c'est-à-dire qu'un élément a progressé vers un niveau de détail donné que lorsque toutes les exigences énoncées dans la définition été précisé.
Pour un élément donné, chaque définition de niveau de détail comprend les exigences de tous les niveaux de détail précédents. Ainsi, pour qu'un élément soit qualifié pour LOD 300 il doit répondre à tous les exigences pour 200 et 100 ainsi que celles énoncées dans la définition de LOD 300.
(Source : Mediaconstruct) Attribut : Descriptions associées à un objet de la maquette comme le nom, le numéro, le groupe, le sous-groupe, la matière, la couleur, les dimensions, le volume, Base de données Objet : Système d’organisation structurée d’information numérisée et les procédures ou langage d’accès associés. Base de données projet : L’information stockée ne concerne que les données relatives à un projet. BIM-catalogue : Applicatif intégrant un algorithme décrivant la mise en oeuvre des objets, ouvrages, des produits-articles mis en oeuvre dans un système donné. Les caractéristiques objets, ouvrages, systèmes-produits-articles utiles à cet algorithme sont dans l’e-catalogue. Cet applicatif interopérable avec le BIM a pour fonction de simuler un dessin du système dans le BIM. BIM Management : Le BIM Management est une équipe représentée par un BIM Manager référent qui peut être constituée de la MOA, des coordinateurs BIM de chaque contributeur du projet. Le BIM Management vise à l'organisation des méthodes et processus permettant l'établissement de la Maquette Numérique. Il sera en charge de piloter l’élaboration de la Convention BIM. Selon la nature du BIM Management, notamment sa contractualisation de mission auprès du donneur d’ordre, la Convention BIM sera élaborée, rédigée et mise à jour en coordination et accord avec l’ensemble des parties intervenantes dans le projet qui souhaitent ou peuvent adhérer à la Convention BIM. BIM Manager : Dénomme parfois le porte-parole et référent du BIM Management Cahiers des charges BIM : Document du donneur d’ordre précisant pour le projet les exigences et objectifs des intervenants successifs du projet, incluant éventuellement ceux de la charte BIM du Maître d’ouvrage. (à ne pas confondre avec Convention BIM) Charte BIM : Document venant du Maître d'ouvrage précisant ses attentes liées au BIM Classe : Une classe regroupe des objets de même type, possédant des propriétés et un comportement semblable. Classification : Processus de tri des objets intégrés à la maquette selon un standard, une norme ou une définition propriétaire. Cloud : Stockage des données sur des serveurs accessibles par Internet (publics ou privés), et non plus en local sur la machine de l’utilisateur ou sur les serveurs internes de sa société. Ce système permet une externalisation des données, de leur stockage, de leur sauvegarde, des accès distants (y compris pour des utilisateurs de plusieurs sociétés différentes), et rend possible le travail collaboratif par l’accès simultané de plusieurs utilisateurs au même fichier. Codification : Méthode d'identification des objets intégrés à la maquette selon un processus standardisé, normalisé ou propriétaire ou spécifique au projet définie dans le cahier des charges BIM ou Charte BIM. Dans l'absolu cette codification doit être uniforme pour un même objet sur deux projets différents Collaboratif : Travail sur lequel interagissent plusieurs acteurs dans la réalisation de tâches visant à atteindre un but commun. Commissioning : Processus durant lequel la performance des systèmes de construction est testée. Ceux-ci sont au besoin modifiés afin de garantir qu'ils opèrent selon ce qui est prévu par le projet et puissent satisfaire les besoins du propriétaire. Composant : Terme générique pour désigner un objet physique du bâtiment. Conception : Processus de création technique et architecturale d'un projet, mené par des acteurs qui apportent leurs compétences selon les besoins du projet. Configurateur IFC : Outil à l’usage des acteurs de la construction, fabricants de matériaux, composants et systèmes en vue de normaliser les catalogues de composants au format IFC, pour les importer dans la maquette numérique. Configurateur Objet : Outil à l’usage des acteurs de la maquette numérique, leur permettant d’automatiser la configuration des objets ou groupe d’objets au format d’échange de l’outil, notamment au format IFC, pour les importer dans la maquette numérique. Contributeur BIM : Tout acteur impliqué dans des pratiques BIM de production et/ou de coordination du projet. Convention BIM : Document décrivant les méthodes organisationnelles et de représentation graphique d'un projet spécifique ainsi que les process, les modèles, les utilisations. La Convention BIM est élaborée par le BIM Management à n’importe quelle étape du cycle de vie d’ouvrage, mais idéalement le plus tôt possible. Elle est soumise à chacune des parties lors du démarrage du projet BIM, de préférence au début de phase. Coordinateur BIM : Il est le référent BIM de chaque contributeur. Il gère la partie du projet spécifique traitée en BIM par son entité. Il participe à l'élaboration de la convention BIM. Il va également piloter et auditer les modèles BIM selon les contrôles qualités définis par la Convention BIM. Il s’enquière du niveau de maturité des parties prenantes de son entité et s’assure de la formation des acteurs de la Production BIM, en fonction du niveau attendu par le BIM Management. Cycle de vie : L'ensemble des étapes nécessaires à la vie d'un ouvrage de sa programmation à sa déconstruction. Dictionnaire technique harmonisé : Il rassemble les caractéristiques (comprenant libellé, l'unité utilisée, le type de données, la longueur du champ, définition, l'usage, un identifiant unique...) permettant de décrire les performances d'un produit, les caractéristiques d’un objet, d’un ouvrage, équipement ou système constructif Dictionnaire technique harmonisé X : Le format dthX consiste à établir un modèle simple de description des différentes entités du niveau le plus bas, “le composant ou l'article” au niveau le plus haut, “le système générique” (ou ouvrage) avec toutes les déclinaisons intermédiaires possibles et déclinable par tout industriel quel que soit la finesse de la structuration de son offre et la précision de ses informations. La notion d'entité modèle et de ses liens hiérarchiques fils permettent : - Une libre construction d’une hiérarchie “ouvrage-système-produit-article, - Une libre description de chaque entité de cette hiérarchie (conformément au DTH), - Une libre modification de l’ensemble hiérarchie et/ou description. Espace : Terme utilisé pour désigner un volume délimité par des parois. Fiches de conformités BIM : Fiches éditées lors du contrôle de chaque Maquette Numérique prévu par le BIM Management Format propriétaire : Un format de fichier est propriétaire lorsqu'il caractérise un éditeur disposant d'une solution logicielle ou d'une gamme de solutions logicielles capables d'exploiter les données du fichier. Un format propriétaire est régi par les lois relatives au copyright et à la Trade mark (TM) et n'est généralement pas compatible avec d'autres formats propriétaires. Format ouvert : Un format de fichier est ouvert par opposition au format propriétaire quand il permet d'être échangé entre plusieurs logiciels. Un format de fichier ouvert définit un protocole de communication, d'interconnexion ou d'échange et tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre Les termes format ouvert, format libre ou encore spécification ouverte, sont également utilisé. Les formats ouverts sont mis en opposition avec les formats propriétaires ou aux formats fermés Granulométrie : Finesse d’observation des éléments du modèle conceptuel statique ou dynamique. Groupe de propriétés : Ensemble de propriétés permettant d'organiser les propriétés par thème. On distingue trois types de groupes : domaine, classe, document de référence. (voir aussi Propriété d'objet BIM) Identifiant unique : Code alphanumérique utilisé pour identifier un objet de façon unique. IFC : Acronyme de Industry Foundation Classes. Il s'agit d'un langage orienté objet utilisé par l'industrie du bâtiment pour échanger et partager des informations entre logiciels. Ce format de fichier est ouvert. Depuis mars 2013, les IFC sont labellisés ISO 16 739. Les IFC ont pour but d’assurer l’interopérabilité des logiciels métiers BIM. Immersion : Systèmes et technologies permettant la navigation à l’intérieur d’une maquette numérique (ville, quartier, bâtiment ou espace intérieur) et un ressenti physique (notamment confort visuel et acoustique) de son comportement vis-à-vis de sollicitations (acoustique, lumière, par exemple). Information : C’est une valeur paramétrique ou attributaire associée à une ou plusieurs propriétés d'un objet. Interopérabilité : L’interopérabilité́ est la capacité d’échanger par la présence d’un standard neutre et ouvert des données entre les différents « modèles » sans dépendre d’un acteur ou d’un outil en particulier. Ingénierie Concourante : Approche de travail pour concevoir un projet/ouvrage/produit - de sa conception à sa mise à disposition- intégrant sa définition, les processus de conception, fabrication, réalisation et tous les autres processus requis dans le cycle de vie tels que, notamment, le fonctionnement (dans des environnements mécaniques, thermiques, acoustiques, électromagnétiques...) ou la maintenance. En découle un engament de tous les acteurs dès le début du projet dans la compréhension des objectifs recherchés et de l’ensemble des activités qui devront être réalisées, et la création d’équipes multidisciplinaires et/ou multi-métiers qui travailleront de manière collaborative à l’inverse donc de l’ingénierie séquentielle. LOD : Voir à Niveau de développement Lunettes immersives : Dispositif portable individuel qui permet l'immersion dans une maquette numérique (Voir aussi à Immersion) Maquette 3D ou Modèle 3D : Représentation géométrique numérique 3D, d'un projet ou objet. Maquette numérique : Représentation graphique de la base de données numérique, généralement en 3D, contenant des objets BIM (voir Objet BIM) portant l'ensemble des informations et des propriétés du projet. Cette maquette est réalisée à partir d'outils informatique BIM. Cette base de données peut être exploitée de différentes façons : représentation géométrique 3D, tableaux, nomenclatures d'objets. Maquette numérique urbaine : Modèle de données centralisant et harmonisant des données géographiques (géo localisées), géométriques (2D/3D), temporelles (4D) et sémantiques, sur plusieurs niveaux de détail. Elle peut être étendue, exploitée, puis enrichie par des moteurs de simulation numérique. En l’absence de signe reconnu (on parle de MNU, de CIM, de Digital City...), on parlera le plus souvent de maquette numérique urbaine. Maturité des contributeurs : Niveau d'intégration du processus BIM par les contributeurs Maturité du projet : Niveau d'intégration du processus BIM dans le projet et de la qualité de réalisation des usages BIM. Modélisation des Objets du Bâtiment : Recherche française axée sur les aspects de la modélisation conceptuelle lors de la phase de construction des ouvrages. Elle aborde l’exploitation dynamique du modèle, dans une problématique d’ingénierie concourante. Modèle BIM : Voir Maquette numérique Niveau de coordination : Description de granularité de l'acquisition dans la maquette numérique des données et contraintes du projet et des interactions avec les objets voisins. Niveau de détail : Description des granularités de la propriété géométrique des maquettes numériques qui seront attendues aux différents stades du projet de construction. Niveau de développement : Niveau nécessaire d'informations liées aux objets en termes de détails, de coordination et d'information. C’est la somme des niveaux :
Niveau d'information : Description de la granularité des données et propriétés incluses pour un objet dans le modèle 3D Nuage de points : Fichiers obtenus à partir d’un scanner laser 3D, reconstituant l’espace où le volume capté par l’appareil. Ces points sont ensuite importés dans des logiciels graphiques, pour visualiser l’espace, prendre des mesures des dimensions, construire une maquette numérique de l’existant. Objectif BIM : Les objectifs BIM sont des traductions des objectifs généraux du projet ou être issus d’un donneur d’ordres, dans une Charte BIM, un Cahier des Charges BIM, etc. La liste d’objectifs BIM peut être complétée par certaines entités intervenantes dans le projet. Objet BIM : Représentation virtuelle d’un élément de construction, en trois dimensions, formellement identifié (par exemple un mur, une dalle, une porte, un étage...) avec ses propriétés (par exemple propriétés des matériaux, résistance mécanique, diffusivité thermique...). Objet BIM générique : Un objet générique numérique est un objet libre de droit d’usage décrivant, en termes de spécifications fonctionnelles et de performances, un ouvrage, une partie d’ouvrage ou un composant sans référence à un produit, une marque ou une solution spécifique. Il est utilisé en phase conception jusqu’au marché de travaux pour préciser les exigences attendues dans les phases amont du développement de la maquette numérique et constitue ainsi l’amorce de l’objet représentatif de la solution pratique correspondante. Ces objets sont ensuite partagés, exploités par l’ensemble des acteurs tout au long du cycle de vie de l’ouvrage, qui renseigne, complète et détaille leurs paramètres. OpenBIM : Désigne l’interopérabilité pour le BIM. C’est la possibilité de pouvoir échanger des données entre logiciels BIM d’éditeurs différents, grâce à un standard d’échanges. La norme reconnue d’interopérabilité BIM est l’IFC, développées par l’association buildingSMART. Photogrammétrie : Procédé de construction (en général partielle) d’un modèle numérique de représentation visuelle de bâtiment à partir d’une série de photographies prises sous différents angles de vue. Plateforme collaborative : C’est une infrastructure d’échange de données liées à un projet selon des méthodologies définies. Elle centralise tous les outils liés à la conduite de projet et la gestion des connaissances liées à ce même projet et les mets à disposition des acteurs dudit projet. Processus BIM : Un processus est un ensemble d’opérations, d’actions ou d’événements mis en œuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs et réaliser un usage BIM. Producteur BIM : Son rôle et son périmètre d’intervention sont avant tout productifs. Suivant les recommandations prescriptions établies par la Coordination BIM, il élabore, modélise les ouvrages, produit et édite les modèles 3D, les plans nécessaires à chaque phase du projet... Il peut réaliser aussi des contributions d’autres natures (notes de calculs, qualifications des données, spécification des nomenclatures, etc.), qui peuvent constituer des données de la maquette. d'objet BIM : Attribut qui qualifie les caractéristiques graphiques, physique, analytique et techniques d'un objet. Propriété topologique : Elle définit les relations d'un objet avec les éléments qui l'entourent (espaces, objets, réservations...) et participe à la définition d'un système. Protocole BIM : Document complémentaire à la Convention BIM. Il regroupe un ensemble de règles et de procédures à respecter, qui définissent les axes principaux du processus BIM dans chaque entité. Il peut servir de socle pour l’élaboration d’une Convention BIM. Réalité augmentée : La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Différentes méthodes sont utilisées comme l’incrustation réaliste d’objets virtuels. Relation : Une relation est un lien formel entre deux objets. Relation de voisinage : Relation formelle entre l’objet examiné et les objets de son environnement, de même classe ou non, au contact direct, sur l’une des faces ou extrémités. Permet des procédures intelligentes. Revue de projet BIM : Revue de projet utilisant la maquette numérique comme support. Salle immersive : Pièce ou local permettant une immersion collective dans une maquette numérique (Voir aussi Immersion) Statut BIM : Il définit le niveau de validation de l'information contenu dans un modèle à des points d'étapes. SIG : Systèmes d’Information Géographique : système capable d’organiser et de présenter des données spatialement référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. Il représente l'équivalent du BIM pour les infrastructures urbaines, linéaires et géographiques. Un des formats de référence des SIG est le CityGML. Synoptique des usages BIM : Représentation graphique de type logigramme du process lié au cas d'usage permettant d'identifier les intervenants et les étapes de réalisation chronologiques dudit process. Système d'objet : C'est un ensemble de plusieurs objets respectant les règles d'assemblage (relations) représentant un système constructif au sein d'un modèle numérique. Travail collaboratif : Le travail collaboratif désigne la coopération entre les membres d’une équipe afin d’atteindre un but commun. Collaborer repose principalement sur le dialogue et l’échange. Usages BIM : C'est une explicitation de processus intégrant des pratiques BIM, c'est-à-dire la description d’un processus concret, tel qu’il sera mis en œuvre sur un projet. Cela permet de décrire factuellement les usages voulus des maquettes numériques, les interactions des différents acteurs avec cette base de données, pour des actions métiers précises allant de la production d’images jusqu’à l’exploitation de bâtiment. Viewer, visualisateur : Logiciel utilitaire, souvent gratuit, permettant d’afficher, de visualiser et de manipuler un fichier lorsqu’on ne dispose pas de son logiciel d’origine.
- Mieux concevoir, - Mieux construire, - Mieux rénover, - Mieux exploiter.
- Engagement de tous les acteurs dès le début, - Meilleure compréhension du projet, - Meilleure organisation du chantier, - Détection des problèmes, des interférences métiers mal négociées, - Optimisation des coûts.
- Centralisation des données, - Exhaustivité de l’information, - Faciliter les programmations pluriannuelles.
L’IFC est un langage normé qui contribue au développement de l’OpenBIM, car il est libre et accessible à tous. L’IFC comme le SAT ou bien d’autres formats ne sont que des formats d’échanges de données et sont soumis à interprétation. Le BIM et OpenBIM sont des philosophies de travail, des concepts. Le BIM ne se limite pas à un ou plusieurs fichiers IFC, il se compose : - D’une forte collaboration entre acteurs de la construction, - D’un ou plusieurs fichiers de maquette numérique dans des formats open ou propriétaire, - D’un certain nombre de fichiers aux formats PDF, Word, etc., qui permettent l’interprétation et la compréhension des données géométriques, - De tout ce qui peut aider la collaboration et capitaliser le savoir-faire de chacun des intervenants.
En faisant ce raccourci et en parlant de maquette numérique en place de BIM ou de process BIM, les gens occultent juste l’essence même du BIM à savoir l’information. Cadwork permet de faire des maquettes numériques depuis plus de 20 ans et dans ce cas, ce n’est pas ça l’important.
Il n’existe pas de logiciel BIM, par contre il existe des logiciels qui intègre le fonctionnement BIM. La plupart des gros éditeurs ont des suites logicielles, comme «Cadwork global solution » qui permettent de réaliser un chantier BIM sans quitter la suite en question. Mais pour cela, deux solutions… Soit toute la planète possède le même logiciel, soit l’entreprise qui possède cette suite réalise le chantier de A à Z. Mais dans la plupart des cas la collaboration reste la meilleure solution pour optimiser un chantier et donc faire du BIM. Le BIM, c’est un concept, une action, une philosophie.
Travailler ensemble, éviter la ressaisie des données, gagner du temps et limiter les erreurs, valoriser le savoir-faire, c'est ce qui se concrétise avec l’émergence du BIM et cela devrait satisfaire tout le monde. Néanmoins il est bien acquis que tous ces efforts ont un coût et que pour l'instant ce coût n'est pas réparti, qui paye quoi, mystère... Mais modifier une maquette numérique à un coût, modifier une conception a un coût et bon nombre d'entreprises ne souhaitent pas absorber ce coût à elles seules, la réponse financière reste donc d'actualité. D'autre part le monde du bois fait appel à bon nombre de petites sociétés artisanales, pour qui l'achat d'une licence et d'une machine capable de faire tourner ces logiciels va se révéler un véritable obstacle. La notion de taille critique va devoir être sérieusement prise en compte pour pouvoir survivre dans ce monde artisanal qui s'industrialise à grande vitesse.
Le BIM : 6 questions pour agir - Cercle Promodul BIM et bois – Auvergne Promobois www.objectif-bim.com |